L’Association des Professeurs de Lettres a pris connaissance du projet de programme de français pour le cycle 4. Elle en approuve les ambitions et, dans une large mesure, les préconisations pédagogiques. Ce programme en effet vise à l’acquisition d’une culture humaniste et à la maîtrise, écrite et orale, de la langue : l’approche des textes est exempte d’orientations idéologiques, la grammaire et le vocabulaire sont l’objet de séances spécifiques.
L’APLettres aurait cependant préféré que la grammaire figurât en tête, et non en queue des objets d’étude qui structurent le programme de chaque année et que les notions à étudier fussent simplement énumérées au lieu d’apparaître sous la forme confuse d’énoncés à l’infinitif.
Elle déplore surtout qu’il soit encore fait mention du mot « séquence », lequel, même s’il est ici d’acception très vague, laisse place aux interprétations et aux prescriptions dogmatiques et délétères des INSPÉs. À cet égard, elle souhaite qu’au lieu d’être « régulières » les séances consacrées à la grammaire soient « hebdomadaires ». Elle juge incompréhensible l’éviction de l’imparfait et du plus-que-parfait du subjonctif, omniprésents dans les textes étudiés et dont la connaissance est nécessaire à la compréhension globale du système des temps.
Enfin, si elle salue l’intérêt sans précédent accordé aux œuvres francophones, notamment caraïbéennes et africaines, elle demande que les auteurs antérieurs à 1800 soient mieux représentés.

