Le Comité de l’APLettres a pris connaissance du projet de programme proposé par le CSP. Il se félicite de ce que les préconisations de l’APLettres, consultée au début et à l’issue de leur élaboration, aient été continûment entendues et prises en considération, y compris après leur présentation par le groupe de travail ad hoc.
En rendant toute sa place à l’histoire littéraire, qui ordonne largement et intelligemment les uvres, ainsi qu’à la contextualisation, ce programme permettra aux élèves l’appropriation structurée du patrimoine littéraire français et francophone et une véritable intelligence des textes, de manière à former leur jugement et leur sensibilité.
Elle demande cependant que la définition des « parcours », qui étaient initialement dénommés « parcours d’histoire littéraire », soit précisée de manière qu’ils ne soient pas assujettis à des thèmes et que soit assurée aux lycéens une vision complète et historique de chaque objet d’étude. Elle demande que l’accent initialement mis sur l’analyse linéaire, notamment pour l’épreuve orale du baccalauréat, soit rétabli. Ces deux mises au point sont essentielles pour éviter que l’esprit du programme ne soit gauchi et pour que les textes soient enfin étudiés pour eux-mêmes, et non plus convoqués à l’illustration de tel thème ou tel registre.
Au baccalauréat, l’APLettres approuve pleinement la suppression du sujet d’invention et l’introduction de la contraction de texte suivi d’un essai pour le baccalauréat technologique ; elle émet cependant des réserves quant à la deuxième partie de l’oral, qui ne saurait évaluer le candidat sur sa seule faconde.
L’APLettres est sûre que la DGESCo, qui en est désormais maîtresse, aura à cur de confirmer un projet qu’une amputation dénaturerait et que, dans l’intérêt de leur mise en uvre, entendra ces quelques recommandations.
Comité