L’Association des Professeurs de lettres réunie en assemblée générale tient à réitérer sa ferme condamnation de l’écriture dite « inclusive », qui en vérité est une écriture de la séparation.
L’APLettres a en effet déjà dénoncé la rupture que cette graphie instaure entre l’écrit et l’oral, son déni mortel du fonctionnement grammatical du français et l’impossibilité qu’elle impose de penser l’humanité dans son unité.
Précisément, l’assujettissement de la langue à une idéologie quelle qu’elle soit, est, à l’instar du newspeak décrit par George Orwell, une entreprise par nature totalitaire, puisqu’elle vise à rendre effectivement impossible toute pensée divergente.
En outre, cette graphie prétend représenter une rupture dans l’histoire de la civilisation, rejetant tout le passé comme obscur et erroné au nom d’un présent bien-pensant : c’est là très exactement la définition de la barbarie.
De fait, il est désormais patent que les promoteurs de cette graphie abstruse qui en même temps s’en prennent à l’orthographe de notre langue qu’ils juge trop difficile et qu’il veulent simplifier ne sont animés en vérité que par la haine du passé et de notre patrimoine.