L’Association des Professeurs de Lettres a pris connaissance du logiciel d’évaluation des dictées promu par l’Inspection générale. Elle se félicite de l’attention portée par le ministère à l’orthographe qui longtemps fut sous estimée.
Ce logiciel, qui classe les erreurs des élèves selon leur type et leur gravité, peut être, notamment à l’école primaire, un instrument précieux pour aider le professeur dans son diagnostic et dans la conception de son cours ; il permet également aux élèves d’identifier leurs difficultés, d’orienter leurs efforts et de prendre conscience de leurs progrès.
Cependant, l’Association des Professeurs de Lettres est hostile à l’emploi systématique de ce barème, plus encore lors de la correction du Brevet. Il est en effet nécessaire d’évaluer régulièrement et sans que cette évaluation soit gauchie le niveau général de l’élève en orthographe, spécialement au terme de sa scolarité au Collège.
Par ailleurs, au moment où de nouveaux programmes sont en cours d’élaboration, l’Association des Professeurs de Lettres souligne la nécessité d’un enseignement spécifique et méthodique de l’orthographe et de la grammaire, tel que les programmes de 2008 pour l’école primaire et de 2009 pour le collège l’ont rétabli après des années d’errance constructiviste : la méthode inductive intégrale et la séquence didactique ont eu un effet désastreux sur la maîtrise de leur langue par les élèves.
Enfin, s’il revient au seul professeur de lettres de l’enseigner, l’attention portée à l’orthographe ne doit pas se limiter au cours de français : il faut, pour que l’importance de l’orthographe soit patente pour les élèves, que les professeurs de toutes disciplines y veillent et en tiennent compte dans leur notation. L’Association des Professeurs de Lettres demande à l’Institution de les y inciter.